Sabir
عدد المساهمات : 394 تاريخ التسجيل : 01/11/2009 العمر : 34 الموقع : Email : sabir.alg@hotmail.fr . Algerie
| موضوع: synchronie et diachronie الجمعة يناير 21, 2011 7:14 pm | |
| sujet de : SABIR
synchronie et diachronie Présentation ; Opposition synchronie diachronie ; Synchronie et diachronie chez Saussure ; Les limites de l’opposition synchronie / diachronie PRÉSENTATION synchronie et diachronie, états de la langue qui permettent une étude fonctionnelle du système. La synchronie (du grec syn- « même » et kronos « temps »), état de la langue à un moment donné plus ou moins figé, s’oppose à la diachronie (du grec dia « à travers » et kronos) qui, elle, étudie la langue dans son évolution à travers les âges. On parle également delinguistique descriptive ou de linguistique statique pour désigner l’étude synchronique et de linguistique évolutive oulinguistique historique pour l’étude diachronique. OPPOSITION SYNCHRONIE / DIACHRONIE La synchronie considère la langue à un moment donné, comme un état en soi, indépendamment de son évolution, de son histoire. Elle analyse des faits de langue tels qu’ils se réalisent au moment considéré, que ce moment soit présent ou passé. On peut ainsi étudier par exemple comment se marque le pluriel en français moderne (par la lettre s, la lettre x,le suffixe -aux ou une absence de marque selon la forme du nom au singulier) ou comment il se marquait en latin (variable en fonction du type de déclinaison auquel le nom appartient et en fonction du cas). L’étude diachronique, elle, s’intéresse à un fait de langue à travers son évolution dans l’histoire. Elle s’attache par exemple à décrire et analyser comment s’est marqué le pluriel au cours de l’histoire du français et peut ainsi expliquer pourquoi les mots en -al du français contemporain ont généralement un pluriel en -aux. SYNCHRONIE ET DIACHRONIE CHEZ SAUSSURE C’est à Ferdinand de Saussure que revient l’idée d’introduire l’opposition synchronie / diachronie (chapitre III de sonCours de linguistique générale où il donne à synchronie ce nouveau sens et crée le mot diachronie). Il affirme donc qu’il y a absolue nécessité à distinguer sans aucun compromis les deux points de vue synchronique et diachronique et est l’un des premiers à défendre l’idée que l’on peut établir des règles de fonctionnement d’une langue indépendamment de toute considération historique. Alors que les grammairiens expliquaient jusque-là tel ou tel fait de langue en se référant aux origines (et au latin plus particulièrement pour le français), Saussure montre comment la langue à un moment donné peut constituer un tout cohérent et complet. Il s’appuie notamment sur le fait que la plupart des locuteurs n’ont aucune connaissance de l’histoire de la langue qu’ils parlent : « Il est évident que l'aspect synchronique prime l'autre, puisque pour la masse parlante il est la vraie et la seule réalité » (Cours de linguistique générale). Pour illustrer son propos, il compare l’évolution d’une langue à une partie d’échecs. Le jeu étudié à un moment donné dépend certes de la façon dont s’est déroulée la partie jusqu’alors, mais il est tout à fait possible de décrire de façon exhaustive et systématique la disposition des pièces sur l’échiquier, leur rapport les unes aux autres, sans avoir recours à la description et à l’analyse des différents coups qui ont été joués auparavant. LES LIMITES DE L’OPPOSITION SYNCHRONIE / DIACHRONIE Une langue étant en perpétuelle évolution, certains linguistes, dont André Martinet dans l’Économie des changements phonétiques (1955), se sont demandé s’il n’était pas vain de chercher à l’analyser et à la décrire à un moment arrêté et figé. En effet, alors même que le linguiste étudie un fait de langue, ce fait même est en train d’évoluer. « Quel intérêt accorder à une étude portant sur la distinction entre les phonèmes […] (un de brun) et […] (in de brin) alors que cette distinction est en train de disparaître dans la plupart des régions de France | |
|